Aujourd’hui, j’aimerais dire à la Sara, qui avait 6 ans à l’époque et qui n’aimais déjà pas son petit ventre qu’elle peut s’aimer comme elle est. Voici mon histoire.
Régime, plan alimentaire, jeûne intermittent, défi 21 jours sans sucre, je pense avoir tout essayé, ou presque. Je n’ai jamais été difficile à convaincre: jamais le poids voulu, jamais bien dans ma peau, le petit bourrelet qui me dérange quand je me regarde dans le miroir, et j’en passe.
Nouvelle résolution, manger mieux, plus sainement, plus de légumes et de fruits, bouger tous les jours dans le but de perdre du poids,moins de sucre et de “cochonnerie”, ça a pas mal été toujours ça ma vie.
Se peser tous les jours, se priver, perdre de poids, se sentir “revivre”, porter des vêtements plus petits, faire attention à tout ce qu’on met dans notre assiette, ne pas manger dépassé 20h… On lâche les “habitudes” et le naturel revient au galop. On reprend le poids perdu, on se sent malheureuse à la pesée sur la balance, nos “nouveaux” vêtements ne nous font plus, on souffre d’anxiété à la prise de 0,5 ou 1 lb. Je connais.
Jusqu’à il y a un an.
Il y a tout juste 1 an et des poussières que j’ai arrêté mon dernier plan alimentaire. Je n’en pouvais plus. J’étouffais. Après 1 mois à compter et peser mes aliments qu’une “personne” (on ne sait qui!) a décidé que je devais manger tous les jours et en quelle proportion, j’ai lâché. C’était trop pour moi, je n’en pouvais plus. Je méritais mieux que ça. On mérite mieux que ça.
J’ai rangé la balance et je n’y ai plus touché. J’ai jeté tous les contenants avec lesquels je comptais mes portions. Je me suis entouré de gens qui avait une approche différente. De gens qui croit qu’une alimentation intuitive est la base dans la vie. Que ton corps est une machine splendide qui sait ce qu’il a besoin et en quelle proportion. Que ton corps t’envoie des signaux quand il a faim mais aussi quand il est arrivé à satiété et que je pouvais et devais l’écouter. Que prendre le temps de savourer ton assiette était quelque chose de merveilleux. Qu’il n’y a pas de “bons” ou de “mauvais” aliments. Il y a des aliments. Point. Et ils sont tous utiles à ton corps, ton bien être ou ton esprit à un moment ou à un autre de la journée ou de ta vie. Qu’il n’y avait pas de “cheat” day et que je pouvais me faire plaisir, si l’envie était là.
Aujourd’hui, la Sara que je suis, 22 ans plus tard, aimerait dire à la Sara qui avait jadis 6 ans qu’elle se sent libre, qu’elle se sent revivre, qu’elle respire et qu’elle se sent libérée de l’emprise que les régimes et les privations avaient sur elle. Que moralement, elle n’a jamais été aussi bien et vivante, et qu’elle peut, à son tour, montrer à ses enfants à s’aimer tels qu’ils sont.
On a pas besoin d’être comme les autres, comme la société nous montre au travers des images que l’on retrouve partout ; télé, revues, panneaux publicitaires, réseaux sociaux et j’en passe. Soyons nous même. Écoutons notre corps.
Et donnons lui ce qu’il a besoin.
Coucou ma douce amie,
Pas facile de se confier. Tu l’as fait avec sincérité et on sent le poids de cette douleur que de nombreuses femmes ressentent. On passe notre vie à regarder de jolies femmes dans les magazines et sur les écrans et on voudrait tant leur ressembler. J’ai eu tellement d’exemples de collègues ou amies qui perdaient du poids dans la souffrance puis en reprenaient plus après que je ne suis jamais tombée dans le piège des régimes. Et pourtant, j’ai bien du mal à accepter ces kilos qui s’installent petit à petit avec l’âge. Tant pis, je fais attention un minimum et je me fais plaisir aussi. Cette société de l’image fait mal. Protégeons nos filles et protégeons nous de ces idéaux que nous ne pourrons pas atteindre. Tu as raison, le corps humain est une machine formidable. Ecoutons-nous et profitons de la vie. Gros bisous ma belle!
Merci ma belle amie de ton partage. Nous nous en étions déjà parlés dans le passé. C’est toujours très facile à dire plus qu’à “mettre en pratique” de s’accepter mais c’est la clé du bonheur, je crois. Gros bisous ma belle.